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 - 13 mai 2024 - Notre-Dame de Fatima
Publié le : 11 août 2005 Source :
 

 

Les news

Allemagne : Les prochaines JMJ attirent l’attention sur l’Eglise allemande

(APIC) Un Allemand nommé pape : avec l’élection de Benoît XVI, l’Eglise catholique en Allemagne est désormais au centre de l’attention du monde entier. Et les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), du 11 au 21 août, qui vont attirer à Cologne près de 800’000 jeunes de tous les continents, vont encore renforcer cet intérêt.

De nombreux chrétiens en Europe de l’Est, en Asie, en Afrique et en Amérique latine connaissent l’Allemagne grâce aux œuvres d’entraide Adveniat, Misereor, Missio et Renovabis. En Amérique latine, les évêques avaient, du temps du D-Mark, l’habitude de plaisanter sur leur "pèlerinage à St-Marc" quand ils venaient en Allemagne pour obtenir un soutien pour leurs oeuvres sociales et pastorales.

L’Eglise allemande passe encore - notamment en raison de son système d’impôt ecclésiastique qu’on trouve rarement ailleurs - pour riche et bien organisée. Et cela bien que les diocèses allemands aient été amenés ces dernières années à économiser des millions d’euros, sans oublier que des collaborateurs ont dû également être remerciés.

Recul massif des rentrées fiscales

C’est ainsi que l’année dernière, tant les protestants que les catholiques, ont dû faire face à une baisse massive des rentrées fiscales, la plus importante de toute l’histoire de la République fédérale allemande.

Ce recul de l’impôt ecclésiastique est dû à une mauvaise conjoncture, au développement démographique et à la réforme fiscale : les revenus des Eglises évangéliques sont ainsi passés de 4 milliards d’euros en 2003 à 3,7 milliards l’an dernier. L’Eglise catholique ne s’en tire guère mieux : les revenus sont passés de 4,49 milliards en 2003 à 4,15 milliards en 2004.

La foi menace de "s’évaporer"

Les finances ne sont malheureusement pas le seul souci des Eglises allemandes : leurs membres ont tendance à quitter le navire et la foi chrétienne menace de "s’évaporer". La connaissance de la foi s’affaiblit, comme l’ont fait remarquer les évêques catholiques allemands l’an dernier, à l’occasion des festivités du 1’250e anniversaire de la mort de saint Boniface, l’Apôtre des Allemands. Saint Boniface est par ailleurs avec saint Albert le Grand, sainte Bénédicte de la Croix, sainte Ursule et le bienheureux Adolph Kolping l’une des cinq figures de l’Eglise d’Allemagne "patronnes" des JMJ.

Cette menace qui pèse sur la persistance de la foi en Allemagne n’est pas seulement présente à l’Est du pays, où le régime communiste s’était employé à déchristianiser la société. Si l’on en croit les sondages, nombreux sont ceux qui, à l’Est comme à l’Ouest, ne savent plus ce que l’on fête à la Pentecôte, à l’Ascension ou à Pâques.

Sorties d’Eglise et manque de prêtres

Sur les quelque 82 millions d’habitants que compte le pays, seuls 26,16 millions appartiennent encore à l’Eglise catholique et à ses 27 diocèses. Le nombre des protestants est légèrement inférieur : 25,84 millions d’âmes. Depuis le début des années 90, près de 3 millions de fidèles ont déserté les deux grandes Eglises. Seuls 15% des catholiques fréquentent régulièrement la messe dominicale.
Il faut ajouter à cela les problèmes internes, comme le manque croissant de prêtres. En 2003, il y avait dans les quelque 13’000 paroisses plus que 16’777 prêtres, dont 2’279 religieux. Dix ans auparavant, ils étaient cependant encore 18’895. Des prêtres venant de Pologne, mais aussi d’Afrique et d’Asie, sont appelés en renfort en de nombreux endroits.

Laïcs très organisés

Typique pour l’espace germanophone, la forte présence les laïcs. Ces derniers sont très organisés et se retrouvent dans de puissantes associations et dans le Comité central des catholiques allemands (ZdK). Cet engagement des laïcs rend l’Eglise vivante, lui procure de l’expertise et pousse de nombreux membres engagés dans l’Eglise à trouver leur voie dans les responsabilités sociales et en politique. Mais là aussi, l’influence et l’engagement des chrétiens a tendance à s’effriter.

Dialogue oecuménique intense

L’Eglise en Allemagne est également très engagée dans un dialogue oecuménique intense, ce qui ne va pas sans provoquer des problèmes. Il y a peu d’endroits dans le monde où la discussion sur l’hospitalité eucharistique soit aussi vive qu’en Allemagne.

La déclaration commune sur la doctrine de la justification, signée en 1999 par la Fédération luthérienne mondiale et l’Eglise catholique romaine, qui tirait un trait sur les condamnations réciproques du 16e siècle, doit beaucoup aux théologiens allemands.

Nulle part ailleurs qu’en Allemagne, l’on voit un collaboration oecuménique aussi poussée lors de la "Semaine pour la vie", la déclaration sociale commune des Eglises ou encore lors de l’"Ökumenischer Kirchentag", le grand rassemblement œcuménique des Eglises d’Allemagne. (apic/kna/be)


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