Chine : ordination de l’archevêque de Pékin vendredi avec l’accord du Vatican

Le nouvel archevêque de Pékin qui doit être ordonné vendredi par l’Eglise catholique officielle chinoise a reçu l’approbation du Vatican, affirme jeudi l’agence spécialisée dans l’information religieuse Asianews.

"Tout est prêt dans la capitale pour la cérémonie d’ordination du nouvel archevêque de Pékin, Mgr Giuseppe Li Shan qui a, selon diverses sources ecclésiastiques, reçu l’approbation de Saint-Siège", écrit l’agence sur son site internet asianews.it.

La cérémonie se déroulera dans la cathédrale de l’Immaculée Conception à Pékin et sera interdite aux médias étrangers, ajoute l’agence.

Le nouvel archevêque succède à Michele Fu Tieshan, décédé le 20 avril dernier, "un des rares évêques officiels qui n’a jamais cherché la réconciliation avec le Saint-Siège et qui était président de l’Association patriotique" qui chapeaute l’Eglise catholique officielle en Chine, souligne l’agence.

Le nouvel archevêque de Pékin est âgé de 43 ans "et il est considéré par tous comme un vrai pasteur et un homme de foi", ajoute Asianews, précisant qu’il est originaire d’une famille de la capitale chinoise convertie au catholicisme depuis longtemps.

Cette ordination est la seconde, après celle du nouvel évêque auxiliaire du diocèse de Guizhou (sud de la Chine, ndlr) il y a dix jours, à obtenir l’approbation du Vatican depuis la publication, fin juin, d’une lettre de Benoît XVI aux Chinois. Dans cette lettre le pape avait demandé aux autorités de Pékin de garantir une "authentique liberté religieuse" aux catholiques chinois, qu’il avait appelés à "l’unité" et à la "réconciliation" sous son autorité.

La Chine a rompu ses relations diplomatiques en 1951 avec le Vatican, qui venait de reconnaître Taiwan. La rupture est devenue définitive en juillet 1957 avec la création d’une Eglise officielle contrôlée par le régime communiste.

Il y a, selon le Vatican, entre 8 et 12 millions de fidèles catholiques qui sont cependant restés fidèles au Saint Siège et font partie de l’Eglise "clandestine"