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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
Publié le : 19 juillet 2007 Source : Zenit.org
 

 

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Un an après la guerre, le Liban peine à se ressaisir

ROME, Jeudi 19 juillet 2007 (ZENIT.org) – Un an après le conflit entre Israël et le Hezbollah, la situation dans une grande partie du sud Liban reste tendue alors que la peur et l’impasse politique entravent toujours les travaux de reconstruction.

Les tensions entre les différentes communautés libanaises, la peur d’une nouvelle guerre et les retards de reconstruction, largement déplorés, sont autant de grands obstacles à surmonter.

« La peur et la méfiance compliquent notre travail », déclare Najla Chahda, directrice des programmes d’urgence de Caritas-Liban.

Les affrontements de juillet dernier (2006) ont détruit une bonne partie du sud Liban et plusieurs secteurs de Beyrouth. Le nord d’Israël a subi lui aussi plusieurs attaques de missiles. Le conflit, qui a duré 34 jours, a fait plus de 1.200 morts au Liban et plus de 150 morts en Israël, provoquant le déplacement forcé d’un million de Libanais et de 300.000 à 500.000 Israéliens.

Une grande partie du travail de la Caritas consiste à réconcilier les communautés exclues et à aider les plus nécessiteux, surtout ceux qui n’auraient pas pu avoir accès à d’autres formes de soutien.

Durant cette crise, plus de 100.000 personnes ont pu bénéficier du soutien de l’organisation qui a également fourni de l’aide à environ 10% de la population qui avait dû fuir.

La Caritas a distribué des colis alimentaires à des centaines de familles des villages du sud ou de la vallée de la Bekaa, au nord-est du pays. Elle a également fourni en matériel les hôpitaux de Saida et de Nabatiyeh, coupés de toute aide extérieure.

Quelque 18.000 personnes ont pu recevoir du combustible de chauffage pour l’hiver. La Caritas a par ailleurs mobilisé une série de structures sanitaires mobiles pour assister les patients durant et après la guerre – apportant des soins médicaux à plus de 12.000 personnes jusqu’en mars 2007.

Même si, au début, les énergies étaient essentiellement focalisées sur la nourriture et sur les biens de première nécessité, tout a été mis en œuvre pour que les enfants puissent reprendre l’école dès l’automne. La Caritas a soutenu les populations pauvres, surtout les paysans après la perte de leurs récoltes, distribuant des chèques aux familles pour que leurs enfants puissent retourner sur les bancs de l’école.

« Psychologiquement, il était très important que les enfants retournent en classe et retrouvent un semblant de normalité », déclare Najla Chahda.

La Caritas Liban vient d’achever un programme de soutien en faveur des agriculteurs pauvres, leur fournissant une aide financière, des semences, des plantes et des outils pour reprendre leur travail. Au Liban, les agriculteurs ont l’habitude, à chaque début de saison, de faire des demandes de prêt pour couvrir leurs frais d’exploitation. Ce prêt était ensuite remboursé avec une partie du produit de la récolte, mais cette année beaucoup d’agriculteurs ont perdu leurs récoltes et seraient gravement endettés.

Les autorités libanaises estiment à 2,8 milliards de dollars le montant de la perte financière directe provoquée par la guerre, et à 2,2 milliards la perte de production. Contrairement aux prévisions, la croissance de l’économie qui aurait du passer de 5 à 6% s’est limitée à 5%.



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