« Santo Subito » : Les calicots et acclamations des jeunes

CITE DU VATICAN, Vendredi 8 avril 2005 (ZENIT.org) - Les calicots hérissent la rue de la conciliation et la place Saint-Pierre : « Santo Subito », « Saint toute de suite ».

Les jeunes ont en quelque sorte pris les rênes dans la foule, ce matin, place Saint-Pierre. Dès que le cardinal Ratzinger les nomme, ils répondent présents. Jeunes de toute l’Italie et de Sicile, de tous pays, en premier de Pologne - 300 000 déjà jeudi, plus d’un million, estime aujourd’hui l’ambassade de Pologne - les drapeaux rouges et blancs portant un crêpe noir. « Solidarnosc » en lettres rouges dans la foule, Lech Walesa sur le parvis : les luttes et la victoire de « Karol le Grand », selon le titre d’un livre italien.

Rue de la Conciliation, ce matin, les Italiens ont laissé passer les derniers arrivants de Pologne pour qu’ils soient « au plus près ». Le quotidien « la Repubblica » publie pour eux quatre pages en polonais. « Remerciez les Italiens pour la façon dont nous avons été accueillis », a dit un prêtre polonais devant cette solidarité et ce respect pour leur peine. Les voiles rouge et blanc flottent au vent. Elles sont là : Wadowice, « ville de mon amour », dit- « il » dans son testament, « Krakow », Lublin, où il a enseigné, et la première paroisse, Niegowicz.

« San-to, san-to ! » affirment-ils longtemps avec l’audace de la jeunesse, avec la jeunesse de toutes nations qui scande ensuite : « Giovanni Paolo ». Le cardinal Ratzinger écoutait.

Même loin de Saint-Pierre, sur le campus de Tor Vergata, ou au Circo Massimo, « ses » jeunes ont participé intensément à ce rassemblement spirituel, les yeux rivés sur les écrans géants, réagissant à l’unisson. Ils ont prié, se sont confessés, ont reçu la communion.

Vendredi dernier, dans sa Passion, Jean-Paul II avait perçu leur présence sous ses fenêtres. Il avait murmuré : « Je vous ai cherchés. Maintenant vous êtes venus à moi. Et je vous remercie ». Maintenant, ils l’applaudissent, avec vigueur, mais ils se taisent, bouleversés, peinés et sereins à la fois. La cloche de Saint André parle pour eux.

Mais dans l’après-midi, ses jeunes étaient de nouveau sous ses fenêtres, attendant l’ouverture de la basilique, samedi matin, et des grottes vaticanes, annoncée pour mardi prochain.